Interview: Cosima, conseillère formation chez Sup‘Expertise, Master GEMO (promotion 2011)

Son baccalauréat scientifique en poche, Cosima avait pour rêve d’enfance de devenir commissaire ou bien enseignante dans un collège ou un lycée.

Passionnée par les rapports humains et avec un profond désir de rétablir les injustices, c’est sans hésiter qu’elle décida de s’orienter vers le droit, à la Sorbonne.

L’ambiance de l’université ne l’épanouissant pas, Cosima arrêta son parcours avant de débuter un bilan de compétences avec la Mission Locale de Paris. Lors de cette expérience, elle découvrit l'alternance encore très peu démocratisée à l’époque.

Après l’obtention de son BTS GPME et afin de conserver un cursus généraliste, Cosima opta pour une licence Management des Organisations au sein de Sup’Expertise (ex-ACE) en partenariat avec l’UVSQ (Université de Versailles Saint Quentin en Yveline). En 2012, elle décide de poursuivre son parcours avec le master GEMO.

Depuis maintenant 7 ans, elle occupe le poste de conseillère formation chez Sup’Expertise.

Bonjour, pouvez-vous vous présenter ?

Bonjour, je suis Cosima Chabi de Peretti conseillère formation et chargée de relation entreprises chez Sup’Expertise.

Pourquoi avez-vous vous opté pour la filière GEMO au sein de Sup’Expertise (ex-ACE) ?

À l'époque, avec une très bonne amie, nous étions apprenties dans un autre centre de formation en BTS GPME. Il était important pour nous de poursuivre notre formation par une licence universitaire et généraliste pour nous ouvrir un maximum de possibilités vers le Master. Après quelques recherches, elle m’a rapidement proposé le CFA ACE, qui répondait à tous nos critères : des diplômes universitaires, généralistes, en plein cœur de Paris dans un centre de formation à taille humaine et bien entendu en alternance. Je me souviens que notre Conseiller formation était Monsieur CELESTE. Il nous a reçues avec la même bienveillance qui le caractérise aujourd’hui dans ses fonctions de Directeur des Études au sein de l’École. Après avoir très rapidement validé notre dossier de candidature, l’aventure a commencé….

Grâce à la fluidité de la transition entre la licence et le Master en termes d’enseignements et l’environnement « familial » du CFA nous n’avons même pas eu l’impression que notre licence arrivait à son terme après les partiels et c’est ainsi que nous avons tout naturellement poursuivi en Master GEMO.

Comment s’est déroulée votre alternance au sein de Sup’Expertise (ex-ACE) ?

Très bien !

Durant les cours, nous avons eu la chance d’avoir des formateur.ice.s de métiers, des universitaires, mais également des professionnel.le.s, ce qui a permis la richesse des enseignements théoriques au travers des différentes lectures spécifiques de chaque intervenant.e. Au-delà de la vision théorique du contenu des cours, il y avait une approche pratique réajustée en permanence en fonction des actualités du monde professionnel. Il y avait également une dimension « d’égal à égal » avec les formateur.ice.s. Nous étions considéré.e.s comme des professionnel.le.s en formation. La notion de responsabilité dans notre réussite a alors pris tout son sens. Cette philosophie d’enseignement nous a permis d’enrichir nos soft skills et pour beaucoup de débuter leur carrière pro dès leur alternance. Quasiment tout le monde a évolué de la licence au Master sur des missions à forte responsabilité en vue d’être embauché.e en sortie de formation.

Au-delà de la projection professionnelle, c’est très appréciable et stimulant d’évoluer dans ce type d’environnement.

Une anecdote durant votre parcours à partager avec nous ?

Un très bon souvenir que je garde de mon Master c'est notre séminaire à Georgetown.

L’université partenaire d’ACE dans le cadre du Master GEMO disposait dans son programme d’un séminaire d'une semaine à Georgetown (Washington). Grâce à l’UVSQ et ACE, nous avons eu l’opportunité de découvrir une autre pédagogie en suivant les cours de formateur.ice.s américain.e.s durant une semaine dans l’une des plus prestigieuse Faculté Américaine, ponctuée d’une visite en entreprise.

Avec le groupe de formation, nous nous étions organisé.e.s pour arriver une semaine avant et séjourner à New-York. Un souvenir mémorable de découvertes, d’immersion et de franche rigolade.

Ce séminaire a renforcé la cohésion de notre groupe, c’était un peu nos 15 jours d’intégration à nous.

Quel a été votre parcours après Sup'Expertise (ex-ACE) ?

Une fois diplômée, j’ai poursuivi en CDD à la SNCF sur un poste de pilotage de projet RH dans le service où j’avais réalisé mon alternance. J’ai ensuite intégré en CDD dans un Établissement du Matériel (un centre de maintenance pour les trains) en qualité de renfort RH en appui de la fermeture du FRET pour accompagner les agent.e.s dans leur reconversion et leur replacement interne et externe. Puis j’ai intégré en CDI un autre Établissement Matériel en qualité de RGU (Responsable Gestion d’Utilisation) avec pour missions d’être garante du respect du code du travail dans l’utilisation quotidienne des agents SNCF. Quelques années plus tard, un jour où je passais par hasard saluer l’une de mes meilleures amies en fonction au CFA ACE, j’ai appris qu’il y avait besoin d’un renfort sur le poste de Conseiller.ère formation pour la rentrée 2016. Disponible à ce moment-là, j’ai proposé mes services pour les dépanner et c’est ainsi que mon aventure a débuté il y a 7 ans en qualité de conseillère formation et chargée de relations entreprises au sein du CFA ACE, devenu Sup’Expertise après sa fusion avec l’ASFOREF. Depuis, j’ai eu l’opportunité de gérer 7 diplômes et d’accompagner près d’un millier d’apprenti.e.s dans leur recherche d’entreprise d’abord, puis dans leur évolution professionnelle en alternance en suite.

En quoi consiste votre métier ?

En tant que Conseillère formation et chargée de relations entreprise, il y a 3 grands axes dans notre fonction : les missions auprès des apprenti.e.s, celles auprès des partenaires et la promotion de l’École.

La fonction de conseillère formation, consiste à procéder au recrutement et au placement des apprenti.e.s. Il faut sélectionner les candidatures, les accompagner dans leur recherche d'entreprise, les coacher, sélectionner les profils appropriés aux critères de recrutement de nos partenaires et leur présenter les candidatures.  Mais notre mission de conseiller.ère formation ne s’arrête pas à la mise en place d’un contrat. Tout au long de la formation, nous veillons à la progression professionnelle et au respect de la QVT de nos apprenti.e.s sur leur terrain d’apprentissage.

Nous intervenons aussi, en qualité de médiateur.ice.s pour ouvrir et faciliter le dialogue. Toutes les problématiques entreprises ne finissent pas par une rupture de contrat. Après ouverture du dialogue, écoute et ajustement des différentes parties, les situations en entreprise se débloquent très souvent positivement. Mais il faut être vigilant et savoir desseller les problématiques à travers les silences, car bon nombre d’apprenti.e.s n’osent pas, ne pensent pas ou ne savent pas qu’ils et elles peuvent se confier à leur conseiller.ère formation. Et puis quelques fois, il faut aussi reprendre les fondamentaux de la posture professionnelle à tenir en entreprise. Le savoir être en entreprise n’est pas inné surtout lorsque c’est la première expérience professionnelle. Alors nous sommes aussi présent.e.s pour reprendre nos apprenti.e.s lorsque leur comportement n’est pas approprié.

La fonction de chargée de relation entreprise consiste à accompagner nos partenaires dans leur recrutement et dans leur encadrement. Lors de leur campagne de recrutement d’alternant.e.s nous les aidons à définir leurs besoins, cibler le niveau et le type de formation approprié aux missions proposées et bien évidemment nous leur présentons les candidatures qui correspondent à leurs critères de recrutement. Cette étape de présentation est indispensable aux recruteurs qui ne connaissent pas nos candidat.e.s et leur potentiel dans une démarche qui doit être rapide et efficace.

Après la mise en place du contrat, nous opérons le même accompagnement avec les employeurs que celui réalisé avec les alternant.e.s. Nous les conseillons dans leurs fonctions de maître.sse d’apprentissage et, en qualité d’expert.e.s, nous sommes à leur disposition pour répondre à leurs questions réglementaires et légales dans le cadre du contrat d’apprentissage ou de professionnalisation. Nous sommes également à leur écoute pour les conseiller en cas de problématique et opérer des actions de médiations pour amorcer, voire débloquer, le dialogue.

Il y a enfin le 3ème axe de notre activité, la promotion de Sup’expertise. A ce titre, nous sommes amené.e.s à participer et organiser des événements internes et externes permettant de porter les valeurs de Sup’Expertise et de décliner toutes les informations relatives à nos formations mais également notre campus, nos équipes et leurs fonctions, nos axes d’accompagnement au sein de l’École (professionnel, administratif, pédagogique et personnel).

Votre expérience Sup’expertise en trois mots ?

Qualité, bienveillance et proximité.

En tant qu’apprentie, j’ai le souvenir d’un accompagnement sans faille de nos formateur.ice.s. Je me souviens d’un échange suivi de mémoire avec Gilles FANCHINI et une partie de notre groupe de licence qui s’est fini en soirée de travail autour de sushis pour nous préparer à notre soutenance.

Christian Jacobson était également formidable. Toujours prêt à se rendre disponible pendant et en dehors des cours pour nous accompagner sur nos projets et répondre à nos questions de comptabilité.

De manière générale, j’ai eu la chance de bénéficier d’enseignements riches. Riche de contenus, riche de valeurs et riche d’humanité par les formateur.ice.s mais également par les administratifs qui nous ont accompagner vers la réussite.

Encore aujourd’hui, maintenant que je suis de l’autre côté et que je fais partie de l’équipe Sup’Expertise, je me retrouve nostalgique face à mes formateur.ice.s de l’époque comme Fesal EL AOUFI, Saïd CHERMAK, Alain KOKOZOWSKI et  Sheila COMLAN, et un peu fière aussi de faire partie du « club » et de les avoir comme collègues de travail.

Pour finir, auriez-vous un conseil à donner aux jeunes qui vous liront ?

Ne jamais rien s’interdire, car derrière une expérience qui peut paraître anodine ou qui ne fait pas partie de son plan de carrière ou d’évolution, on peut se découvrir une vocation. On a le droit d’expérimenter, surtout en alternance !

Il faut tenter, découvrir, se remettre en question, se réorienter, l’alternance c'est fait pour ça, pour écrire jour après jour son parcours au travers de découvertes et de rencontres.

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